2e mois : Halte aux émissions culinaires !

2e mois ! Les bébés se portent bien, 2e echo, nous les découvrons faisant la java, tels les rois de la piste des soirées branchées de St Trop, bougeant leurs bouts de bras et de jambe dans tous les sens ! Ouf, soulagement.
2e mois, les nausées continuent. Après les gressins, bonbons au miel, ricola, bonbons à la menthe, sucette à l’eau, bout de baguette (chacun faisant effet environ 3 jours avant que j’en soit écœurée…) mon cher et tendre cherche désespérément dans les rayons ce qui pourraient faire fuir les vilaines nausées. Ma théorie c’est que cela vient de la langue, les changements hormonaux + la progestérone dont je me dope me font une drôle de salive qui me dégoûte de tout. De tout sauf parfois un ou deux aliments mais il faut alors faire vite car l’envie risque de filer aussi rapidement qu’Usain Bolt. D’où le regard désespéré de mon chéri qui m’a préparé des artichauts (ben oui,des artichauds) dont je n’ai plus envie…


Autre changement, je ne peux plus regarder aucune émission culinaire à la télé, et en ce moment on dirait qu’ils se sont donné le mot, ils y en a sur toutes les chaines Master chel le diner presque parfait, Sarah Wiener, PetitRenaud…. Beurk ! (rien que de joindre ces images au blog j’en ais le cœur tout retourné, c’est dire….) Est-il possible d’avoir des nausées rien que par la vue ? la réponse est oui. Bon j’ai l’air de râler mais en réalité le pire ça a été les deux fois où les nausées m’ont laissé tranquille une bonne heure le matin. Là, panique à bord, qu’est ce qui ne va pas ? Les bébés se sont-ils décrochés ? (ben oui les nausées sont censées me gâcher la vie jusqu’au 3e mois, soit encore 4 semaines), Ais-je fait trop d’efforts la veille ? Et là, je reste pétrifiée, allongé dans le lit, sans rien manger jusqu’à ce que, oh miracle, les nausées reviennent puissance dix et que, rassurée, je parte en cata dans la salle de bain, sous l’oeil soulagé de mon chéri (un peu pervers non, le mec content de voir sa chérie vomir ses tripes ?). Depuis tout va bien, les nausées sont toujours là, peut être vont-elles s’atténuer avant les fêtes de fin d’année, ce serait chouette si je ne veux pas gâcher l’ambiance….

Plan de lutte anti nausées pendant la grossesse

Voici ce à quoi ça doit ressembler à quatre semaines, un mois ! Plus que 8 avant de voir sa tête ! Si tout va bien….

Aujourd’hui, on fête la 5e semaine de notre embryon. Il fait 14 mm et pèse 1.5 g, un haricot quoi. Pas de gâteau d’anniversaire au menu car je suis toujours envoutée par les nausées. Elles sont là, du matin au soir, ne me quittent pas une minute, les méchantes sorcières Vomita et Nauséa qui me gâchent la vie. C’est vrai qu’au début on est content (youpi des nausées, je suis enceinte !), mais il faut tout de même admettre que je préférerais m’en passer.
Je me console en lisant que 80 % des femmes enceintes les subissent (sur d’autres livres c’est 50 ?) et qu’en principe elles s’arrêtent à l’aube du 3e mois. Sauf pour ma pharmacienne qui m’a gentiment rappeler que pour elle cela avait duré toute la grossesse et qu’elle avait accouché en vomissant. Quel bonheur. Ça m’a bien remonté le moral !
J’ai mis en place un plan de lutte drastique pour en atténuer le plus possible les effets, sachant que le médicament soit disant miracle primperan n’a eu aucun effet.
- Le soir préparation sur la table de nuit de pain et bouteille d’eau pour ne surtout pas se lever l’estomac vide. Vous vous réveillez toute guillerette, l’esprit encore noyé dans les rêves sans nausées de la nuit, et là, à peine dix seconde après, vous voici la tête dans la cuvette. Coucou, bonne journée superwoman !
- Chéri est préposé à la préparation des repas et à l’ouverture du frigo. Il fait contre mauvaise fortune bon cœur, c’est pour la bonne cause. Le plus dur c’est certainement de se lever à 7H30 pour aller me préparer le petit dej… il n’a pas l’habitude.
- Prise 3 fois par jour des gélules homéopathiques, ça soulage un peu mais pas totalement.
- En réalité, la seule chose qui me soulage, c’est d’avoir l’estomac plein. Dès que je mange ou bois, cela va mieux. Malheureusement, l’effet ne dure que 15 minutes. Donc je dois manger tous les quarts d’heure. CQFD. Je grignote donc des demi tranche de pain à longueur de journée. Cette semaine je passe au gressin. Je vais peut être me concocter les sucettes à l’eau maison, ça peut occuper un moment. Bon d’accord, tout le monde me dit, attention aux kilos, grignoter ce n’est pas bon. Et bien TANT PIS POUR LES KILOS !!! Cela fait plus de dix jours que j’endure ces nausées qui sont difficilement supportables. Je préfère souffrir à faire du sport dès l’après naissance (je vais d’ailleurs faire des économies pour le budget remise en forme, à moins que je ne le mette sur la liste de naissance…) que passer encore deux mois comme ça. Surtout que pour le boulot, c’est pas top. Remarquez à la maison, ce n’est pas mieux.
- Sortir s’aérer le plus possible. L’air frais calme un peu. Les voisins me prennent pour une folle qui passe ses journées à arroser et contempler les fleurs du balcon. Faut bien s’occuper.
Bon voilà, je cherche quotidiennement d’autres solutions, si vous avez des idées dites moi !
En dernier recours j’irais chez mon osteo méthode douce. C’est un peu loin mais il m’a dit qu’il pouvait soulager… un peu. On verra.

Livre de grossesse pas cucul ?

C’est un signe, je me plonge dans les livres pour future Maman. Beaucoup délirent complètement. Ils décrivent par le menu l’extase dans laquelle je dois être, la responsabilité qui est la mienne…. Je vous cite quelques extraits : « vous êtes enceinte, cet instant est irréel, dans votre corps, tout vous dit que rien ne sera plus comme avant » non c’est bien réel, j’ai des nausées et je n’entends pas de voix. Le pire ça a été ce titre qui a du en faire bondir plus d’une « la maternité, l’accomplissement de la féminité ! » : si être féminine, c’est avoir des cernes sous les yeux, ne plus pouvoir embrasser son chéri de crainte de lui vomir dessus et ne plus rentrer dans ses petites robes sexy, alors oui, c’est l’accomplissement. Attendez, je continue un peu au fil des pages « à qui va-t-il ressembler ? C’est la question qui préoccupe tous les futurs parents » Pas du tout, il peut ressembler à qui il veut, avoir les cheveux blonds, bruns ou roux, un nez de Cyrano ou les yeux de Robert Redford, on s’en fou. On est juste content d’avoir un bébé. Bon j’arrête, il y a encore 600 pages comme ça, avec « votre toute nouvelle grossesse vous donne des élans de fierté (non on a juste peut que ça s’arrête), et pourtant pour un rien vous êtes au bord des larmes (ben non, les hormones sont calmes, pour une fois…), la moindre réflexion de votre entourage vous irrite, (pas du tout je vous ais dit, je suis cool), vos sentiments sont mitigés, vous traversez un période d’introspection… » (woua Freud sort de ce corps ! Bref, halte aux livres qui me dictent tout ce que je suis censée ressentir tant sur le plan physique qu’émotionnel… et que je ne ressens pas. Ca m’insupporte, je ne me reconnais pas du tout dedans. J’ai l’impression de lire des livres de morale du siècle passé. Serait-il possible de trouver un livre de grossesse pas culcul pour femmes libérées qui dise simplement les choses ? Ah oui, j’en ais enfin trouvé un pas mal que je recommande vivement :Livre de bord de la future maman, par Marie Claude Delahaye chez Marabout. En plus il est primé par l’académie de médecine ! Et en plus il n'est pas cher !


Ce livre est plein d’enseignements, Il décrit semaine par semaine le développement du bébé, et ce à quoi la maman doit penser. Il ne dramatise jamais et tente plutôt de rassurer … J’apprends qu’à trois semaines l’embryon a déjà un cœur qui bat, il ressemble à une minuscule affreuse baleine à bosse, minuscule mais très laide. Bref il ne ressemble à rien. Dans la semaine à venir, j’apprends qu’il va développer ses premiers bouts de bras, jambes, oreille, œil et langue ! Déjà ! Je prends conscience qu’il va falloir que je mange le mieux possible pour l’aider à grandir comme il faut !

J’aime les nausées pendant la grossesse !

26e jour, 12h30, un petit creux, l’heure de préparer le repas. J’ouvre innocemment le frigo, et là elles me sautent à la figure, me remontant le cœur et les boyaux jusqu’à la gorge. Je referme vivement la porte en même temps que la bouche, tentant de contenir les aliens qui viennent m’envahirent. Ca y est, elles sont arrivées, les nausées ! Chéri me regarde, le regard emplit d’amour, il est ravi, « c’est bon signe, je suis tellement content ». Ok c’est bon signe mais désormais je suis persona non grata dans la cuisine. J’avais caressé l’espoir de faire partie des 40 % de femmes qui ne connaissent pas ça. Mais non, rien ne me sera épargné. Et bien j’en suis ravie ! Vive les nausées ! Je voyage sur un bateau au milieu d’un océan en colère, mais je suis contente, je ne suis pas seule, il y a en moi un moussaillon que je vais mener à bon port. Et désormais, le cuistot maison c’est chéri ! Finalement, ça a du bon….
En attendant c’est repas virginal sur le thème du blanc en hommage à Marie qui nous a gâté : riz, flétan et fromage blanc. J’arrive encore à me nourrir un peu tout va bien.
Bon passons aux choses sérieuses, comment lutter contre les nausées (ok c’est chouette mais si on peut s’en passer c’est mieux !)
1ere remarque : Personne n’en connait la cause : changement hormonaux, de l’estomac, psychologique ? D’où la difficulté à les faire passer….
2e remarque : elles portent mal leur nom, les nausées matinales durent toutes la journée !
- Une bonne solution : boire à petite gorgée de l’eau pétillante glacée avec du jus de citron. (pour moi, assez efficace)
- Avoir l’estomac plein. Pour cela manger et boire par petites quantités, manger 5 fois par jour (mais on ne peut tout de même pas manger toute la journée sous peine de syndrome baleine dès le 3e mois !).
- Prendre son petit dej au lit. Alors là mon chéri pense que c’est écrit par une femme qui veut asservir son chéri (mais si, je te jure, c’est écrit dans le livre, oh merci à cet écrivain, encore huit mois d’hôtel 4 étoiles, trop cool….). ou boire un verre d’eau avant de se lever. Se lever doucement
- Eviter de manger trop sucré et trop gras.
- Les herbes : gingembre, la benoite et la menthe en gélule ou en infusion, la bardane, sepia (bon difficile de s’y retrouver dans tout ce qui est cité), du magnésium… mais est ce vraiment bon ?
- Les médicaments du médecin : primperan, motilium,vogalen …
- Ou recours à l’accuponcture, osteopathie.
- Prendre l’air, aller marcher.
- Se reposer : il parait que la fatigue aggrave les nausées (té encore une bonne excuse pour ne rien faire, quelles flémardes ces femmes enceintes !)
- Pour certaines, rien à faire, si ce n’est attendre. Courage, il parait que ça s’arrête au 3e mois ! (sauf pour 20 % des femmes où ça continue encore après, youpi !)

Faire la vaisselle en croisant les doigts

23e jour de grossesse, je croise toujours les doigts pour que ça tienne et pour l’instant ça semble aller. Mes amis en font autant (pas facile pour faire la vaisselle disent-ils). J’ai déjà un bidon équivalent à trois mois de grossesse. Normal vu que cela fait aussi trois semaines que je bouge le moins possible et plus d’un mois que je n’ai plus fait de sport. Je ne veux plus prendre aucun risque. Et puis je n’essaie même pas de le rentrer. C’est trop beau. Je commence à prendre espoir, à me projeter un petit peu. Je me caresse le ventre en pensant au haricot difforme qu’il y a dedans. Je sais que je supporterai difficilement un nouvel échec et tente de profiter pleinement des ces moments ou tout est encore possible. Je pense à toutes celles pour qui ça ne marche toujours pas. Je partage leurs angoisses et leurs doutes et leur envoie plein de baisers. Ce n’est jamais facile d’apprendre que ça marche pour les autres. Mes moments douloureux sont tout proches, je les porte encore en moi, j’espère qu’au fur et à mesure des cette grossesse ils vont s’estomper petit à petit.
PS : pour la première fois je créé la rubrique grossesse, j’espère qu’elle va s’étoffer de longs longs post !

Dès que je fais trop d’efforts, j’ai des douleurs au ventre. Il parait que c’est normal l’utérus passe du stade « figue mure » à « mandarine », salade de fruits jolie jolie jolie…. Je me repose le plus possible mais c’est dur de ne rien faire quand il y a tant à faire !

Fiv 2 encore suite

Les derniers jours avant les résultats, je m’occupe le plus possible. Surtout ne pas penser aux résultats. Mon chéri passera chercher les résultats à 18 heures, je fais une crise, je ne suis pas prête à attendre encore une heure de plus ! Je ne comprends pas son manque d’impatience. Lui fini par comprendre qu’il DOIT y être à 17 heures pétantes.
17 heures 30, nous sommes tous deux au salon, il m’a ramené des chocolats de chez le grand spécialiste local « pour fêter ça ou se consoler… », « parce que tu es gourmand oui… » je suis injuste, il est adorable. Nous ouvrons l’enveloppe avec appréhension. 144. C’est bon, nous sommes certes contents mais avons du mal à réaliser. C’est bien répétons nous pour nous en convaincre. Nous fêtons ça avec les chocolats. Finalement c’était une bonne idée. Cette fois il n’y a pas de larmes de joie, nous savons que ce n’est que le début, il faut encore que les embryons tiennent bon, qu’ils s’accrochent.

La deuxième prise de sang confirme ce que nous savions déjà, je suis bien enceinte. 1478 j’explose les records. On commence à prendre espoir. Jusque là, on ne réalise pas trop. On calcule juste la date éventuelle d’arrivée du bébé : fin juin début juillet, c’est une tradition familiale.

La troisième semaine se passe bien, plus de nausées (j’ai arrêté les œstrogènes), pas de saignements, ça s’annonce un peu mieux. On attendra néanmoins encore un peu pour se réjouir. J’investi quand même dans un manuel de grossesse très bien fait qui suit le développement du bébé et ce qu’on l’on doit faire comme démarches et soins semaines après semaines. Je m’économise le plus possible, je veux tout faire pour qu’il restent accrochés !! Tenez bon les p’tis !!

FIV 2 suite

Enfin c’est ce que je croyais. Les douleurs au ventre persistent plusieurs jours, malgré les comprimés. Je passe le week end au repos, de mauvais poil entre la douleur à supporter et l’angoisse du résultat.
Trois jours plus tard, nous apprenons qu’il y a finalement trois embryons. C’est un peu moins qu’à la dernière tentative mais bon, c’est toujours ça. C’est reparti pour chercher nos œufs. L’équipe est toujours aussi gentille, une nouvelle fois nos embryons sont parait-il formidables » (mais bon, on nous a déjà fait le coup). Retour à la maison à 20 kms heure avec pauses régulières toutes les 20 minutes (reposer le ventre qui vibre beaucoup). D’accord on devient un peu parano mais après trois fausses couches précoces, on ne prend plus aucun risque. Le médecin m’a arrêtée 15 jours, jusqu’aux résultats, pour que tout se passe au mieux. La première semaine n’est pas facile, nausée, maux de ventre… je me repose beaucoup. Il faut dire que je suis dopée aux hormones, avec œstrogène et triple dose de progestérone tous les jours. C’est certainement bon pour l’embryon, mais je sens que mon corps encaisse beaucoup. La 2e semaine je vais un peu mieux, j’ai trouvé ma solution miracle pour les nausées du soir (eau pétillante glacée avec glaçons et une dose de citron : ça passe aussitôt !), mes seins gonflent mais ce n’est peut être que le résultat de mon dopage ex RDA. Chéri est ravi. Mon humeur est changeante, un jour pleine d’optimisme, il n’y a pas de raison que ça ne fonctionne pas, le lendemain fataliste. Ce dernier mois a été tellement difficile que je ne suis pas sure d’avoir le courage de recommencer. J’en arrive à un stade où je me dis qu’il ne faut peut être pas s’acharner. A quoi bon se mutiler mentalement et physiquement pendant des années pour rien ? Je suis consciente que c’est peut-être notre dernière chance.