13/06/2010

A la recherche des esquimaux congelés

Une maman qui congèle ses bébés, ça a fait la Une des faits divers il y a quelques mois. Et bien, avouons, nous sommes plusieurs milliers à le faire chaque année. A la dernière FIV, quatre de nos « best of embryons » avaient été congelés. Le médecin a désormais donné son feu vert pour une nouvelle tentative. A nouveau tout se passe bien. Les piqures, l’ovulation (toujours un peu précoce) et nous revoilà dans le boudoir zen pour aller chercher Miko et Gervais, nos deux esquimaux congelés.On a mis longtemps à leur trouver un prénom. Magnum, Ben et Gerry et bizarrement pas de fémmes (nous sommes rabattus sur Gervaise). Avec des prénoms pareils, je comprends qu’ils aient eu un peu peur. Résultat : sur les quatre, un seul a résisté au choc de la décongélation. Evidemment, je suis un peu déçue. Un sur quatre, ça limite les chances. Chérinou est plus optimiste : « Le Warrior, c’est un résistant, il a survécu à l’épreuve de l’ovule, à la stimulation puis à la congélation : maintenant il n’a plus qu’à s’installer tranquillement ; qui va doucement va surement ». D’ici à ce qu’il ait une tête de tortue…On a repris nos désormais habitudes post implantatoires : le petit restau italien pour fêter ça, la route à 50 km à l’heure avec des pauses toutes les 20 minutes, le squattage du canapé et les bisous sur le ventre pour le faire pousser. Je vous passe les plaisirs des gélules de progesterone matin et soir et les douceurs des piqures stimulantes. Résultats 10 jours d’attente difficile. On voudrait savoir mais on ne sait pas. Se reposer tout en se disant que s’il n’y a rien, c’est un peu bête de faire ce cinéma. Je voudrais un hublot sur le ventre pour voir ce qu’il y a dedans !!!
La progestérone fait effet, je suis dopée aux hormones, bouffées de chaleur, fatigue, ovaires en bataille, maux de ventre aux moindres chocs en voiture… est-ce bon signe ?

La réponse est tombée 1à jours plus tard, le test est négatif. Et voilà, à nouveau tout ça pour ça, triturer et torturer son corps dans tous les sens pour aboutir à une nouvelle déception. Il faut être un peu maso pour subir ça. Aller on va se refaire 15 jours de déprime et de récupération physique, puis vite trouver un dérivatif pour s’occuper et s’empêcher de penser. S’empêcher de penser.

2 commentaires:

  1. désolée de ce nouvel échec ... je t'embrasse fort, courage. Bizz

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  2. Wouahhh c'est trop gentil, je viens enfin de voir que quelqu'un suit mes aventures. P'tibout, qui que tu sois, MERCI !!! tes petits mots m'ont fait tellement plaisir que j'en ais versé quelques larmes. ça me remotive pour continuer à raconter notre aventure et un peu mieux fouiller les fonctionnalités de ce blog.... A bientot !

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