« ah oui »

De retour à la maison, je raconte mes espoirs et déceptions à mon homme. « Ah oui » me dit il d’un air distant. « ah oui », c’est tout ? Pas vraiment préoccupé le gars. J’aurais pu tout aussi bien lui parler du dernier disque de Patrick Bruel. Se rend-il compte qu’il a failli devenir père ? PERE ? Pas vraiment. « ah oui » je viens de vivre en deux jours les moments les plus palpitants de ma vie, je me suis prise pour la Joconde, j’ai espéré le cœur empli de bonheur avoir donné un sens à ma vie, j’ai pris peur d’avoir un enfant malformé, j’ai été effondré de désespoir, le ventre et le cœur trop vide de n’apprendre qu’il n’y avait rien et lui « ah oui ». La seule chose qui semble le préoccuper c’est le fait que la tante Jeanne soit de passage (traduction : mes ragnagnas sont enfin arrivées confirmant mon absence de grossesse et il ne peut donc pas me sauter dessus, ceinture. Quel désespoir ces hommes. Mais mon petit bonhomme prépare toi car la prochaine sera la bonne !